Toute la semaine
auront lieu les évaluations nationales de CM2 portant sur le programme... pas encore terminé (on est en janvier non ???!!!! et abordant de nouvelles notions depuis septembre ????!!!!).
Heidi, faisant partie du lot des élèves, qui auront la chance de les passer "c'est pour savoir qui ira en soutien" m'a-t-elle précisé (gloups... son maître va devoir me donner quelques explications...), j'ai eu la surprise de les découvrir en ligne il y a déjà deux semaines après une simple recherche sur google...
Mon collègue de CM2 a décidé de les boycotter et les fera passer en juin... s'il part à la retraite à la fin de l'année scolaire, il espère que son action ne fera pas l'objet de représailles (d'"en haut") sur l'école... affaire à suivre...
Sinon résumé ici ce que je pense (mais ils l'écrivent bien mieux que moi) :
- cette évaluation se veut une évaluation-bilan. Il va de soi qu’une évaluation-bilan n’est pas en soi un outil criticable, au contraire. Mais bilan de quoi ? D’une année scolaire dont on n’a fait que la moitié ? D’un cycle qui a vu un changement de programme il y a moins d’un an ?
- la manière de coder les résultats ne risque-t-elle pas de faire basculer le bilan vers le « tout ou rien », lorsqu’on travaille uniquement avec des groupes d’items « réussis » ou « échoués » : quel résultat aura un élève qui réussira 3 sur 5, ou 4 sur 5 ?
- que pourront faire les enseignants de ce type de travail ? Certes, on va produire de l’affichage, des courbes de couleur, des quartiles et des pourcentages. Mais en quoi ce sera propice pour aider les équipes à continuer de construire ce qui, patiemment, se met en place dans les écoles, un travail sur la compréhension des difficultés des élèves, sur les enseignements à mettre en œuvre pour levers les malentendus ou ne pas laisser aux familles la responsabilité de la lecture des implicites…
Depuis quelques années, les rapports de l’Inspection Générale ont écrit tout ce qu’on pouvait écrire, souvent de manière pertinente, sur l’analyse des évaluations CE1, les compétences, les limites de la remédiation des PPRE, l’importance de l’accompagnement des équipes dans le lent et patient travail de compréhension des difficultés des élèves. Il doit quand même bien y avoir un placard à la DGESCO où ils ont été rangés ?
Une petite chanson à écouter et regarder :