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Broutille et cie
23 août 2007

Certes je ne fais pas ma "rentrée" lundi...

Plus de 11.000 postes supprimés dans l'Education nationale

Le chiffre était très attendu: plus de 11.000 postes de personnels de l’Education nationale, en majorité des enseignants, seront supprimés au budget 2008, sur un total de 1.115.000 fonctionnaires de ce secteur, a-t-on appris de sources concordantes.

«Environ 11.000 fonctionnaires partant à la retraite ne seront pas remplacés», déclare le ministre de l’Education nationale Xavier Darcos à Paris Match dans une interview à paraître jeudi.

Une première source syndicale avait annoncé à l’AFP, peu avant, que ce chiffre se situerait à «entre 11.000 et 11.500», avant qu’une seconde source précise que «11.200 postes seraient supprimés, soit 9.800 dans le public et 1.400 dans l’enseignement privé».

Ces suppressions de postes interviennent dans le cadre de la volonté gouvernementale de ne pas remplacer, dans l’Education nationale, un fonctionnaire sur trois partant à la retraite.

Dans le détail, de source syndicale, ces suppressions concerneront pour l’essentiel les enseignants: sur les 9.800 emplois qui disparaîtront dans le public, seuls 400 fonctionnaires administratifs (sur 285.000 postes) ne seront pas remplacés.

Ce sont les collèges et lycées qui paieront le plus lourd tribut avec, de même source, 9.430 enseignants en moins à la rentrée 2008.

Dans le primaire en revanche, le ministre assure qu’«environ 1.000» postes seront créés chaque année pour compenser la hausse du nombre d’élèves.

Au total, «l’Education nationale, qui représente à peu près la moitié de la fonction publique participera pour moitié à l’allègement de 22.700 suppressions de postes dans l’Etat l’an prochain», selon le ministre.

Par ailleurs, l’entourage de Xavier Darcos a précisé mercredi que les 6.000 «créations d’emplois» annoncées par François Fillon le 31 juillet, pour répondre à des «nouveaux besoins» (dédoublement des classes de langues vivantes en terminale, accueil des enfants handicapés,…) correspondaient en fait à des «redéploiements internes» et ne peuvent donc être déduits des 11.200 suppressions.

La question des non-remplacements de départs à la retraite a depuis deux mois donné lieu à diverses hypothèses. M. Darcos avait avancé le 28 juin le chiffre de 10.000. Une source à Bercy, citée par Les Echos le 4 juillet, avait parlé de 17.000. Les syndicats s’attendaient à un chiffre compris entre 10.000 et 15.000.

Interrogé par l’AFP, Daniel Robin, secrétaire général du Snes-FSU (majoritaire dans le secondaire), a mis en garde: «Il ne s’agit pas de crier +cocorico+. Quand on nous promet 50 coups de fouets et qu’on n’en prend que 30, on ne remercie pas le bourreau!» «Cela pourrait paraître un moindre mal par rapport à la fourchette haute (17.000) évoquée, mais 11.000, c’est quand même une régression jamais vue dans l’Education nationale, cela correspond, en une fois, au total des suppressions mises en oeuvre entre 2004 et 2007», a commenté Luc Bérille (SE-Unsa).

Mi-juillet, cinq fédérations de l’Education - FSU, UNSA Education, SGEN-CFDT, FERC-CGT, FAEN - avaient déjà réagi, appelant «à réunir les conditions d’une mobilisation de grande ampleur dans le courant du premier trimestre de l’année scolaire 2007-2008».

Elles entendent associer à leur mouvement parents d’élèves, lycéens et étudiants, qu’elles rencontrent à la fin du mois. Une nouvelle intersyndicale devrait se réunir à la mi-septembre.

Par AFP

LIBERATION.FR : mercredi 22 août 2007

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L'enseignement primaire sévèrement mis en cause

Une classe dans une école primaire, à Hérouville-Saint-Clair. | AFP/MYCHELE DANIAU

Dans un rapport sur l'enseignement primaire, le Haut Conseil de l'éducation (HCE) critique sévèrement l'insuffisance de ses performances, notamment dans le traitement de l'échec scolaire précoce. Ce texte devrait en principe être rendu public le lundi 27 août à l'occasion de sa remise officielle au président de la République par Bruno Racine, président du HCE.

Organisme consultatif composé de neuf personnalités nommées par les présidents de la République, de l'Assemblée nationale, du Sénat et du Conseil économique et social, le HCE a été institué par la loi d'orientation pour l'avenir de l'école du 23 avril 2005, dite loi Fillon.

A la demande du ministre de l'éducation, il émet des avis et peut formuler des propositions, mais c'est directement au président de la République qu'il remet son bilan ou rapport annuel.

Le texte en instance de publication, premier rapport annuel du HCE, a déjà été remis début août, dans sa version définitive, aux cabinets du président de la République, du premier ministre et du ministre de l'éducation. Ses auteurs et ses destinataires restent pour l'instant soumis à une consigne stricte de confidentialité.

L'un d'entre eux confie néanmoins que ce texte "se distingue de beaucoup de rapports par sa concision et son absence totale de langue de bois" : deux conditions assez rares dans l'éducation nationale pour assurer son impact et marquer la rentrée scolaire. "Je peux vous garantir que nous n'avons contourné aucun sujet par prudence", affirme pour sa part un membre du HCE, ajoutant que "cela ne va pas faire plaisir à tout le monde".

La mise en cause officielle des performances du primaire n'est guère fréquente. Il y a toutefois un précédent, qui figure parmi les sources avérées du HCE : le rapport remis en 1998 à Ségolène Royal, alors ministre déléguée à l'enseignement scolaire, par l'inspecteur général Jean Ferrier.

Intitulé "Améliorer l'efficacité de l'école primaire", ce rapport estimait à "25 % d'une classe d'âge la proportion des élèves en difficulté ou en grande difficulté à l'entrée du collège" et appelait à un "recentrage" sur les apprentissages.

"OBLIGATION DE RÉSULTATS"

Sur l'école élémentaire, il dénonçait notamment le "flou" des horaires d'enseignement, le défaut de pilotage des réseaux d'aides spécialisées et le caractère "embryonnaire" du travail d'équipe. Il jugeait aussi que la réputation avantageuse de l'école maternelle n'était étayée par "aucun état des lieux rigoureux" et qu'elle manquait d'objectifs précis adaptés à ce niveau de la scolarité.

Publié, ce rapport n'en a pas moins été enterré, restant sans conséquences, si ce n'est d'être abondamment cité dans les textes pamphlétaires qui dénoncent "l'effondrement" de l'école, alors qu'il n'avait pas été rédigé dans cet esprit et ne s'inscrivait pas dans la contestation des réformes pédagogiques.

Or, Jean Ferrier, aujourd'hui à la retraite, a été une des premières personnalités auditionnées par le HCE et "devrait tout à fait se retrouver dans notre texte", assure un des auteurs.

C'est une indication importante, même s'il a été fait appel à de nombreuses autres sources et auditions. Les avis émis jusqu'en 2005 par un autre organisme consultatif, le Haut Conseil de l'évaluation de l'école (dissous par la loi Fillon) en font partie, d'autant que son ancien président, l'inspecteur général Christian Forestier, est aujourd'hui membre du HCE.

Dans un livre paru en mars (Que vaut l'enseignement en France ?, Stock), M. Forestier développe l'idée que notre système éducatif obtient "des résultats excellents avec la moitié des élèves et très faibles avec l'autre moitié", se montrant incapable de s'occuper de ceux qui sont en difficulté.

Selon plusieurs membres du HCE, cette grille d'analyse est reprise dans le rapport. Le HCE a également recouru à ses propres travaux antérieurs, notamment sur la formation des enseignants et sur le "socle commun" des connaissances.

Dans les deux cas, il avait plaidé pour plus d'exigences, souhaitant notamment que les jurys s'assurent de la "qualité de l'expression française" des candidats aux concours d'enseignants et, plus généralement, insistant sur l'idée que "l'école a une obligation de résultats, effectifs et vérifiables".

Dans son rapport, le HCE se limite au constat, et ne livre pas de recommandations : "Nous n'en ferons que si le ministre nous renvoie la balle", précise un de ses membres. Instance collégiale composée de personnalités de sensibilités diverses, le HCE a plus de poids qu'un rapporteur isolé, d'autant que ses avis sont approuvés à l'unanimité de ses membres "après débat et confrontation sérieuse des sources".

s'il ne se passait rien après la publication ? "Nous verrons dans les mois qui viennent. Dans un tel cas, nous réagirions."

Luc Cédelle, Le Monde 23.08.2007

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Commentaires
V
Mouais ! Après ils s'étonnent que beaucoup d' enfants entrent en 6ème, sans les acquis fondamentaux !!!
G
Comme dit Kahlan...<br /> Vraiment rien de nouveau sous le soleil...!<br /> A ce train là , ils feraient aussi bien de financer un peu les familles non-scos !lol! <br /> Pffft... Quelle misère tous ces rapports sur tant d'années pour dire quoi ? La même chose à chaque fois ! Et avec un max de mauvaise foi ...
K
Triste constat, mais rien de nouveau hélas !!!!!
L
PE en ZEP, avec des enfants non francophones et en grande difficulté sociale, on fait ce qu'on peut avec les moyens qu'ils veulent bien nous donner : <br /> pas de rased : juste une psy, <br /> pas assez d'AVS pour les enfants handicapés (une dizaine sur l'école) alors on est obligé d'adapter les horaires et de jongler avec la bonne volonté des enseignants et des AVS<br /> Aucune formation : on apprend sur le tas et merci au travail d'équipe!
L
Même si je n'apprends pas quelque chose de surprenant ni de vraiment nouveau, tu as raison de le dire aussi clairement...<br /> Triste jour que celui où la France (ou plutôt ses gouvernants) refuse(nt) de comprendre que l'avenir, ce sont nos enfants...
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